Le p'tit coup pour la route...ou pas

J’avais originellement prévu d’écrire un article sur « comment tenir l’alcool lors d’un mariage », et gérer la gueule de bois qui va avec. C’est d’autant plus le cas lorsque l’on parle carrément d’open-bar, et que la journée traîne en longueur avec l’estomac plus ou moins vide pendant un moment.

Si l’alcool peut délier les langues des timides ou les déhanchés sur le dancefloor, cela peut vite partir en vrille si on en croit les cadavres de bouteilles, les regards vides, les discours éméchés des parents en perruque et les dégâts collatéraux dont  on ne parlera pas puisque c’est l’heure de passer à table. Et puis il y a l’envers du décor du lendemain, celui de la fameuse gueule de bois qui en plombe plus d’un. J’ai donc décidé de me pencher sur les méthodes pour éviter le gadin du lendemain.

 Pour quelqu’un qui ne se cuite jamais et qui souffre de « gueule de bois à retardement » (à savoir 24 ou 48h de retard), j’ai préféré demander aux lecteurs sur FB ou Twitter quelles sont leurs recettes magiques pour tenir le coup.

 J’ai reçu une vingtaine de réponses, et j’avoue avoir été assez surprise.

 

Alors oui, il y a toujours les solutions violentes, à savoir se vider l'estomac en bonne et dûe forme, ou même "Combattre le mal par le mal ! une cuite à la bière ? à fond bière pour le réveil!" jusqu'à "la mort".  Je m'attendais aussi à des coktails personnalisés à l'ancienne, comme celles qu'on entendait dans les couloirs du lycée, avec le classique "battre puis boire deux oeufs crus au réveil", ou le traditionnel "5 cuillères d'huile avant de partir à sa soirée".

Bref je m'attendais à du gore, des trucs à manger ou boire en se pinçant le nez, qui soit vous rendent plus malade, soit vous remettent en forme pour, pourquoi pas, remettre ça (toutes mes confuses pour le lien je n'ai pas pu résister à cet élan de nostalgie).

 

Et pourtant, et pourtant! la majorité des réponses reçues m'a dit la même chose, encore et encore: "ne bois pas!" , "bois beaucoup d'eau", et si jamais je me décide à boire, "bois de l'alcool de qualité". En gros, des réponses assagies, que j'ai presque envie de qualifier de "mâtures", d'adultes. Peu ont proposé l'aspirine comme solution miracle, par contre dormir semble un autre point clé de la remise en forme. Aucun par contre n'a parlé du classique "éviter les mélanges" ("blanc sur rouge, rien ne bouge, rouge sur blanc, tout fout le camp") qui a tendance à m'être fatal à chaque fois.

De cette mini-recherche partie de rien et particulièrement non scientifique, j'ai envie de confirmer mon impression perso qu'avec l'âge, on vise la qualité plus que la quantité ("quitte à se murger, autant le faire au champagne"), et que l'on a tendance à vouloir soigner les dégâts en douceur, au naturel. Les soirées étudiantes aux shots de téquila bon marché me semblent loin, ça c'est sûr...

Bon par contre cela ne répond pas du tout à mon interrogation originelle. Tenir l'alcool à un mariage, cela dépend de qui on est, du rôle que l'on a à jouer, du stock disponible, de sa capacité à tenir ainsi que de son humeur du moment (Je ressortirais volontiers le "sans alcool la fête est plus folle" mais j'ai déjà honte).