24 nov. 2012

Je crashe, tu crashes, il/elle/on crashe

Alors non, cher lecteur, je ne suis pas là pour parler élans de salive pour un samedi matin glamour. Il m'arrive parfois de faire appel au mauvais goût, certes,  mais aujourd'hui je passe, je ne suis pas encore bien réveillée, et un mot mal placé suffit pour changer la tonalité générale d'un article ou d'une idée (vous savez, ces instants où vous vous tirez dans le pied et continuez à vous enfoncer en sortant encore plus de conneries).

Aujourd'hui, je parle de "crash", ou plutôt de "wedding crasher".

Le "Urban Dictionnary" définit le crasher comme celui qui s'invite à un mariage alors qu'il n'est pas invité. Le reste de la définition en anglais est dispo ici, notons que je n'évoquerai pas la deuxième définition (cf explication au paragraphe précédent, je vous laisse vous débrouiller avec elle et sa traduction).

Wedding Crashers, c'est aussi le nom d'un film que j'ai regardé un bon nombre de fois et qui me fait rire à chaque fois, avec Owen Wilson et Vince Vaughn. Les deux compères ont développé l'art et la manière de s'incruster aux mariages d'inconnus pour faire des rencontres d'un soir, jusqu'au jour (forcément) où l'un des deux tombe amoureux de sa conquête et décide de raccrocher le tablier. Comédie romantique oblige, vous y trouverez de quoi rire, un rebondissement, et un happy ending digne des films de ce genre. Touillez le tout, et vous passerez un moment relax et sympa, sans prise de tête.

Je n'ai perso jamais rencontré de crashers, subi ou initié ce genre de plans. Non, en fait faux, quand je refais l'état des lieux des soirées passées j'ai bien du m'incruster une ou deux fois. Bien m'en fait, car c'est lors de l'une de ces soirées où j'ai compris que ce garçon là n'était pas juste "un mec", mais celui que j'allais épouser 7 ans plus tard.  Mais si je ne limite ma reflexion qu'aux mariages, non, cela ne me dit rien.

Du côté de l'organisation

C'est pourtant une question qui se pose lorsque l'on organise un événement à grande échelle, où la liste des invités est importante sur le plan symbolique, et où le nombre d'invités que l'on ne connaît pas permet le principe de l'incruste. Pas facile de devoir faire le tri des uns ou des autres, de mettre une étiquette sur le degré d'amitié, et de fermer la porte aux autres une fois pour toute. Mettre un videur à la sortie de sa salle de réception casse un peu l'esprit festif, autant que l'idée de s'incruster n'est pas terrible non plus.

Organiser un mariage ou un EVJF, c'est ça aussi. C'est faire le tri, et selon le cadre et les possibilités, autoriser plus ou moins de libertés. C'est se demander si inviter les gens à la soirée seulement (mais pas à la cérémonie ou au dîner), c'est de l'incruste ou au contraire le seul compromis acceptable. C'est  finalement sceller un peu plus les amitiés qui comptent, et reconnaître le statut des autres. Bref, c'est l'un des aspects les plus complexes d'une liste d'invités ("oui mais si j'invite A, ça veut dire que je dois inviter B") qui a tendance à faire de vous le vilain de l'histoire.

Du côté de l'invité
"Punaise je suis invité!"
De l'autre côté du miroir se trouve celui ou celle qui tient son ticket d'or dans la main, et celui qui au contraire ressort brocouille de l'histoire.

Alors oui, il  ya de quoi se remettre en question, et se demander pourquoi on n'est pas invité. Ne pas faire partie de la "A-List" ne fait pas de vous pourtant l'ennemi Nr.1; il existe suffisamment de raisons pour limiter une liste qui dépasse l'aspect "je l'aime/un peu/beaucoup etc", comme le prix par tête ou l'espace disponible. Etre rancunier n'est pas non plus une solution, ou du moins elle n'est pas constructive et risque de pourrir l'ambiance sur le long terme. Et dans le pire des cas, pour éviter des conflits inutiles, il suffit juste de poser la question aux principaux intéressés plutôt que de ressasser encore et encore.

Et le crasher dans tout ça?

Finalement, des crashers, je n'en connais qu'un seul, et encore, il ne s'en vente pas non plus. Je lui ai demandé ce qu'il en pensait et comment il gère la chose, sa réponse a été la suivante: "Oh tu sais, il faut d'abord oser, puis doser. Cela demande pas mal de concentration et beaucoup d'abnégation".
J'ai souri, puis bien rigolé. Après tout, si le crash est bien fait, il ne doit déranger personne et tout le monde doit pouvoir s'amuser.

Vous en pensez quoi? Avez-vous déjà crashé une fête/un mariage?
Ou avez-vous déjà suvi la présence d'un wedding crasher?
 

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