10 sept. 2012

DIY ou comment j’ai vendu mes bras

Pour continuer ma réflexion sur le DIY, ou Do It Yourself, et suite au petit « débat du jour » lancé l’autre jour, je vais vous raconter ma propre expérience . 

Ce blog ne fête que son premier mois d’existence,  donc je ne reçois que très peu de commentaires lorsque je lance des questions. Mais je sais d’avance que les réponses seront intéressantes. 

Celui de Vivie m’a littéralement stressée : je pensais que l’organisation de mon mariage en Allemagne depuis la Scandinavie était un exploit ; mais un mariage parisien organisé de Chine et badigeonné de DIY... forcément, j’ai réorganisé mes critères.

Fleurs, invitations, dragées, plan de table, costume, cravate...




La main à la pâte, mais pas trop

Des fiançailles au mariage il ne s'est pas passé beaucoup de temps, 6 mois à tout casser. Finalement les choses se sont goupillées parfaitement: date bloquée avec la mairie et le restaurant et paperasserie moins complexe que prévue (attendez-vous toujours au pire dans un mariage international), aucun problème au compteur. Et étrangement l'idée de choisir un thème nous est passée loin au-dessus de la tête: si ce n'est le choix du gâteau (une forêt noire pour un mariage en Forêt Noire, et ouais), nous n'avons rien eu à faire, l'hôtel-restaurant allait gérer le reste: les fleurs, la déco, le placement des tables et des cartons. La seule chose que je voulais faire comme une grande, c'étaient les invitations.

Il est beau mon ruban

J'avais repéré ce que je voulais faire bien avant la demande en mariage, et pourtant j'avais tapé simple: un carton d'invitation blanc (écriture noire simple), et deux photos de nous deux, le tour relié par deux rubans de couleur. Simple, basique, droit au but, sympa, bref nous deux en une invitation.
Je n'avais juste pas réalisé le travail qui m'attendait:
  • session shopping: Tournée des magasins de bricolage avec la liste des produits dont j'avais besoin (du ruban, des enveloppes, un perforateur, un stylo pour caligraphie). Mais pas évident de trouver les couleurs des rubans, la taille du perforateur (le papillon et l'étoile étaient trop grands, j'ai du changer pour le poinçon de base), et l'enveloppe qui serait grande mais pas trop.
  • le texte: 2 types d'invitations avec vin d'honneur et/ou dîner, le tout en 3 langues, 6 modèles en tout, donc. Et pour simplifier, vérifier avec les parents que tout colle.
  • l'imprimeur: sans imprimante à la maison, j'ai fait appel à un imprimeur "basique". 10 jours pour imprimer du A5 noir sur blanc, et un bras en moins, je récupérais mes invitations.
  • Les photos: une centaine de photos A5, site d'impression en ligne pour me simplifier la vie, le pouvoir d'ubiquité n'étant pas encore sur mon CV
  • La liste des adresses, et les timbres qui allaient avec: Européens vs. mondiaux, je venais de vendre mon deuxième bras.
  • L'écriture caligraphique sur les enveloppes, avec un stylo qui forcément ripait sur l'enveloppe qui ne correspondait pas avec l'encre.
La boulette...

...ou plutôt les boulettes, quand je suis tombée sur la faute d'orthographe de derrière les fagots en vérifiant les invitations, et quand je suis arrivée au bout de la bobine des rubans alors que je n'avais pas fait la moitié. Alors rebelotte par la case shopping. Le tout m'a occupée pendant de nombreuses soirées devant la télé, toute seule car Monsieur voyageait. J'ai donc écrit, perforé, choisi les photos, lissé et attaché les rubans, humidifié les enveloppes, collé les timbres, vérifiant mon tableau excel à chaque enveloppe de prête, et j'ai pleuré le jour où j'ai déposé le tout à la poste. Tellement j'en avais marre. Bordel.

Respect

Alors ce jour-là j'ai décidé de respecter ceux et celles qui ne prêchent que par le DIY, parce qu'en si peu de temps ou de choses, j'aurais été prête à dépenser de l'argent (sûrement moins que l'addition finale) pour ne pas avoir à me casser le c...le derrière toute seule. C'est pour ça que j'ai décidé de faire les cartes de remerciements sur internet, en utilisant des formats déjà prêts, bref j'ai fait un peu cher, mais simple et rapide.

Sir Yes Sir!

A la fin de l'un des derniers mariages, l'une des témouines me disait: "je suis contente que ça soit fini, cela va faire des mois que ma vie tourne autour de ce mariage".

Alors selon moi, le DIY a des avantages et des inconvénients:

- ça prend du temps
- ça peut coûter cher
- ça se planifie bien
- ça peut rapidement énerver les gens qui aident, surtout quand on n'a vraiment pas besoin de leur point de vue
+ ça permet de décider soi-même des détails
+ ça permet de s'occuper, et donc de prendre en main les choses
+ ça permet de partager de bons moments avec ceux qui aident

le DIY, ça marche si:
 - vous avez du temps
- vous avez des idées précises
- vous avez une armée de petites mains motivées pour vous aider à faire le boulot

Mais l'une des choses principales du DIY, c'est que ça permet finalement de prendre conscience de son mariage, de se l'intégrer en mode travail manuel, en découpage ou en session pâtisserie interminable.
 
Ainsi, la session d'après-dîner et Monsieur et moi avons emballé 4,5 kg de M&Ms dans des petits sachets blancs restera inoubliable et franchement délirante, rien que pour nous deux, pour toujours...

 

1 commentaire:

  1. Ouh, ouh, tu cites mon site, la classe! Et oui, tu peux etre fiere d'avoir organise ton mariage d'aussi loin et de l'avoir fait aussi bien!
    Bisous!

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