6 nov. 2012

Etre la "meilleure bridesmaid" d'après internet - Part 1


Si l'on en croit les personnes qui sont tombées sur The Best Bridesmaid en passant par google, soit il faut que je continue à parler de chaussures et de pieds pour attirer tous les fétichistes de la Toile, soit il faut que je regarde ce qui se passe sur les sites de bridesmaid et de mariage pour compiler les infos.

Alors voici une petite rubrique qui viendra faire son apparition de temps en temps, à savoir le décryptage de ce que l'on trouve comme conseils sur internet.

Forcément, lorsque l'on tape "Best Bridesmaid" dans un moteur de recherche, on tombe principalement sur des sites américains, plutôt logique puisque le terme et le concept viennent principalement des US. La logique est aussi de tomber soit sur des sites de robes pour la ribambelle de témouines, soit sur les sites de grands magazines internationaux du style Cosmopolitan ou autre.

Un bouquet aux fleurs de pavot, et voilà ce que ça donne...
(Crédit photos: Glamour.com)
Pour celles qui ont la chance de voyager et de trainer au rayon journaux des aéroports, vous avez du vous rendre compte que les versions américaines de ces magazines sont carrément plus trash que par chez nous: si je n'ai aucun problème à sortir mon Biba chéri de mon sac dans un métro blindé, dans un avion ou devant mes parents, je ne laisserai pas trainer le Cosmo US chez mes parents (je dois être prude, mais les conseils sexos et les dessins qui vont avec, sur la même page que l'horoscope que ma mère va lire, étrangement je bloque). Je ne parle même pas de la pub, des soit-disant témoignages, et d'un design plus proche de la presse people que de l'éditorial féminin. Vous l'aurez compris, je ne suis pas fan.

Aujourd'hui je m'attaque donc à la version US de Glamour qui pose la question "
comment être la meilleure bridesmaid" (en VO par contre). En 9 diapos, des petits témoignages de lectrices vont vous aider à préparer le Jour-J en bonne et dûe forme "sans finir fauchée ou détester la mariée". Une fois de plus le ton est fixé, entrons maintenant dans les détails:
  • "Etre preums": acheter le cadeau sur la liste de mariage le plus vite possible histoire de ne pas se retrouver avec les options les plus chères en s'y prenant à la dernière minute. C'est bien entendu une technique habituelle pour rester dans son budget, mais je doute que cela arrange l'ambiance le jour de l'EVJF ou du mariage. Premier conseil materialiste qui me met mal à l'aise.
  • "Mettre de l'argent de côté, au plus tôt": Préprarer son budget mariage est une chose importante, effet de génération oblige on se retrouve vite invitée à plusieurs mariages dans une année, alors il faut compter frais de déplacement, cadeaux, fringues etc...et la facture monte vite. Soyons foux, ajoutons une dose de cadeaux naissance, d'anniversaires de famille, les 30 ans du meilleur pote, et le compte est bon. Retour à la case " j'arrondis les fins de mois du mieux possible".
  • Je n'aime pas la robe, je n'aime pas la mariée,
    mais je garde le sourire ultrabright!
  • "Ravale ta fierté, gère la robe": quelle que soit la tenue que la mariée te demande de porter le Jour-J, ce n'est que pour quelques heures et pas besoin de la reporter plus tard. Refile ta robe après à une assoc de récupération.  Bref sois moche et tais toi, la reine de la journée, c'est la mariée, pas toi. Si tu pouvais te planter dans la coiffure, pour la peine ça serait pas mal non plus.
  • "Renforcer l'amitié": autant bien s'entendre avec les autres témouines pour éviter que le Jour-J tourne en eau de boudin. C'est pas faux, se référer à l'article de Madame Figaro de  Sandra Franrenet et mes propres interrogations.
4 filles, 1 ordinateur, de
multiples possibilités...
  • "Apprendre à aimer GoogleDocs": préparer une plateforme en ligne pour partager les documents et conseils utiles avec les autres témouines. Il y a GoogleDocs, il y a aussi Dropbox, qui offre plus d'espace et est nettement plus simple d'usage selon moi. Par contre, ce point là marche si 1-vous et les autres êtes un minimum organisées (un fichier excel, ça se gère sérieusement), 2-tout le monde touche un minimum àl'informatique (sinon autant revenir à la liste papier classique mais efficace), 3-si vous n'êtes pas trop nombreuses sur le coup, car cela devient très vite bordélique et donc source de conflit (rappelez-vous les exposés de groupe du lycée, en pointant du doigt ceux qui font tout le boulot et ceux à l'inverse qui préfèrent se limiter à corriger les fautes de frappe...).
  • "Limiter les frais de l'EVJF" (le concept de "bridal shower" étant une fois de plus difficile à retranscrire hors contexte US): partagez les frais, faites un cadeau de groupe plutôt que de vider son compte perso, et préparez des plats faits maison. Deuxième moment où mon porte-monnaie me dit qu'il en a marre qu'on parle de lui.
  • "Eviter le drame du salon de coiffure": suivre les conseils de la mariée ou des témouines, si on est plusieurs on doit sûrement pouvoir demander un tarif de groupe. Pour moi, perso le drame aurait été de ressortir les cheveux brûlés par une permanente ratée (c'est du vécu...) ou avec un maquillage à la truelle, pourtant réalisé par une pro (presque du vécu, j'ai bien fait de changer). On peut très bien se passer d'une facture coiffure/maquillage élevée, il suffit de savoir ce que l'on veut et de le faire soi-même ou entre copines, c'est nettement plus marrantet convivial.
  • "Etre du côté de la mariée": s'occuper de la logistique le Jour-J, repousser les belles-mères gênantes, répondre aux prestastaires, vous êtes là pour faire tampon, car une mariée décontractée est une mariée heureuse. Pouce levé, c'est sûrement l'un des points les plus importants d'un témoin utile et efficace.
  • "Démerde-toi et assume tes responsabilités": fais ce que tu es sensée faire sans ennuyer la mariée de détails techniques, être bridesmaid est un honneur à respecter. Voilà qui est bien dit - j'aurais même tendance à élargir ce point-là à bien d'autres choses que le rôle de bridesmaid (marre de bosser pour ceux qui n'en foutent pas une...).
Le bilan: l'article me laisse perplexe, j'ai même osé écrire "mal à l'aise". La majorité des critères sont financiers, se qui me semble  particulièrement réducteur et matérialiste. C'est sûrement encore une fois mon côté bisounours qui parle, mais je suis prête à manger des pâtes pour voir une amie sourire devant M. le maire ou le prêtre.

L'article de Madame Figaro évoquait la psychologie autour de l'organisation de l'EVJF, Glamour ici se penche sur les risques liés aux histoires d'argent.
 
On dit bien que "l'agent ne fait pas le bonheur (même s'il y contribue)", mais pour un EVJF ou un mariage, vous en pensez-quoi?

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